L’Afrique compte près de 34 915 cas confirmés de coronavirus dont 1 521 décès ce 29 avril, selon le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union africaine. Face à la propagation de l’épidémie, certains pays tels que le Maroc ou le Bénin ont décrété le port du masque obligatoire, afin de minimiser les risques de propagation du virus.
L’Afrique compte près de 34 915 cas confirmés de coronavirus dont 1 521 décès ce 29 avril, selon le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union africaine. Face à la propagation de l’épidémie, certains pays tels que le Maroc ou le Bénin ont décrété le port du masque obligatoire, afin de minimiser les risques de propagation du virus.
Ce jeudi 9 avril, à l’issue d’une réunion entre les pharmaciens et le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin, les autorités ont demandé aux pharmaciens de vendre tous les masques chirurgicaux dont ils disposent pour 200 francs CFA. Ils leur ont aussi interdit la vente de masques FFP2 et FFP3, réservés au personnel soignant.
Le gouvernement a aussi annoncé, par la voix du ministre de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni, avoir commandé 30 millions de masques, notamment à la Chine. Une commande arrive au compte-gouttes. La première partie devrait être distribuée aux plus démunis.
En attendant, la mesure est difficilement applicable et ce, même si une majorité des Béninois les porte, ou que certains le gardent avec eux, en main, dans les grands axes. Emmanuelle Sodji, notre correspondante sur place, a observé que dans les rues adjacentes de Cotonou, « ceux qui font la manche, sont près des mosquées, et représentent la frange la plus pauvre de la population, n’en portent pas ».
En parallèle, nombreux sont ceux qui voient une opportunité de gagner de l’argent. « De l’atelier de couture de quartier, aux entreprises qui fabriquent les vêtements pour les classes les plus aisées », nous indique notre correspondante.
Problème : ces masques ne sont pas aux normes. Selon Emmanuelle Sodji, « les autorités devraient mettre leur nez dans cette fabrication de masques, mais nous ne sommes qu’au début et le port n’a été rendu obligatoire que depuis peu de temps. Les autorités vont sûrement faire le ménage ».