Les élections en France contrastent tellement et si bien avec les élections en Afrique surtout francophone qu’elles induisent désormais la notion tempérée et celle tropicale des processus électoraux, selon qu’on soit d’un côté ou de l’autre. La géographie des élections enseigne généralement, qu’en zone tropicale francophone, une élection, c’est un brûlot, contrairement à son caractère « tempéré » en France.
Le deuxième tour des législatives vient de se dérouler en France, et les premières estimations ont été annoncées, publiées et diffusées sans que la « Haac », la « Cena » ou autres institutions tatillonnes de la France et leur soldatesque zélée ne ressentent le besoin irrépressible de crier haro sur le baudet en brandissant des menaces de mesures conservatoires à l’encontre des médias. Pas dd primauté à s’arroger l’exclusivité de la publication des tendances ou des résultats provisoires, encore moins d’envoyer un commando armé encercler le domicile d’un Jordan Bardella ou de déposer, pour la forme, un conteneur devant la résidence d’un Jean-Luc Mélenchon. Et pourtant, croyez-le ou non, il y a bien eu une élection en France avec 49 millions d’électeurs.
C’est là qu’intervient la notion tropicale des élections en Afrique, surtout francophone, avec leurs cohortes de contestations, de tripatouillages, et d’opacité inégalée. En France, les élections sont généralement perçues comme bien organisées, transparentes et crédibles. Les contestations et les allégations de fraude sont rares et souvent bien gérées par le système judiciaire.
En Afrique francophone, en revanche, les élections sont souvent marquées par des contestations, des manipulations des résultats et un manque de transparence. Les dés étant pipés à l’avance, les processus électoraux deviennent de véritables sources de violences.
La comparaison entre la France et les pays d’Afrique francophones s’impose d’autant que, pour la plupart, ces pays s’inspirent du cadre législatif français pour bâtir leur arsenal juridique. Pourtant, les processus électoraux dans ces deux contextes présentent de grandes différences, notamment en termes de transparence, de gestion des contestations et d’intégrité des résultats.
En France, les élections législatives de juillet 2024 se distinguent par leur organisation rigoureuse et transparente. Les mécanismes mis en place pour garantir cette transparence incluent des observateurs indépendants, une couverture médiatique libre et un système judiciaire efficace pour traiter des plaintes éventuelles. Les contestations existent mais restent rares et sont généralement basées sur des preuves solides, traitées par des institutions judiciaires indépendantes. La publication rapide et claire des résultats renforce la confiance dans le processus démocratique. Tout ceci est aux antipodes des réalités tropicales qui gouvernent les processus électoraux dans la plupart des pays d’Afrique francophone qui s’illustrent tristement dans ce que certains désignent de farces électorales.
Les comparaisons sont inévitables et parfois, il faut bien le dire, un brin exaspérantes pour les observateurs qui rêvent de voir ces pays francophones s’éloigner de ce schéma « tropicalisé » des élections.