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Bénin/Des journalistes accusés de terrorisme ou de djihadisme : Le cas de Damilola Ayeni

Au Bénin, plusieurs journalistes ont déjà été arrêtés dans la région septentrionale du pays, où les autorités de la police républicaine les ont accusés de terrorisme ou de djihadisme. Parmi ces journalistes, peut-on citer Olivier van Beemen, Flore Nobime… A cette liste vient s’ajouter le cas du journaliste Nigérian, Damilola Ayeni, rédacteur en chef de la Fondation pour le journalisme d’investigation (FIJ), qui retient de nouveau l’attention. Des organisations de défense des droits humains sont en alerte. La Coalition pour la protection des lanceurs d’alerte et la liberté de la presse (CWPPF) a exigé la libération immédiate de Damilola Ayeni.

Damilola Ayeni, une brillante figure du journalisme d’investigation et rédacteur en chef de la FIJ, est actuellement détenu au Commissariat central de Parakou, une ville située dans le nord de la République du Bénin. Les circonstances de son arrestation sont troublantes et méritent un examen approfondi.

Un Reportage sur les Questions Environnementales

Damilola Ayeni se trouvait au Bénin dans le cadre de son travail de journaliste, effectuant la deuxième étape d’un reportage sur les questions environnementales, qui l’avait amené à traverser la frontière depuis le Nigeria voisin. Son objectif était de documenter les enjeux environnementaux dans la région.

Un Message d’Urgence

Le jeudi 31 août, la FIJ a reçu un message d’urgence alarmant de la part de Damilola Ayeni. Cependant, ce message a été supprimé en quelques secondes à peine après sa réception, laissant pour seule trace ces mots inquiétants : « Je viens d’être arrêté. »

Une Tactique Troublante

Ce message troublant a été suivi d’une conversation téléphonique au cours de laquelle Ayeni a expliqué à ses collègues qu’il avait été momentanément détenu par les autorités locales. Ces dernières avaient évoqué des problèmes de sécurité dans la région comme justification à son arrestation. Plus tard, il a été révélé que la police béninoise avait recours à une tactique troublante, consistant à libérer temporairement les individus avant de les « réarrêter » secrètement au commissariat, sans en informer leurs proches.

Une Carrière Prometteuse

Il est essentiel de souligner que Damilola Ayeni jouit d’une carrière journalistique prometteuse. En plus de son rôle de rédacteur en chef au sein de la FIJ, il est reconnu comme un expert en environnement et un militant engagé. Sa nomination sur la longue liste des candidats à la catégorie « Journaliste international de l’année » lors des One World Media Awards 2023 témoigne de son influence et de sa contribution exceptionnelle au domaine du journalisme. Par ailleurs, il avait également été sélectionné en 2021 pour le Prix Thomson Foundation Young Journalists (FPA) dans la catégorie environnement.

La situation de Damilola Ayeni suscite des préoccupations quant au respect de la liberté de la presse et des droits de l’homme au Bénin. La FIJ travaille actuellement à établir un contact physique avec lui à Parakou et continuera de suivre de près cette affaire. Il est impératif que les journalistes puissent exercer leur métier en toute liberté, sans craindre des arrestations arbitraires ni des accusations infondées.

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