Les populations du Bénin, du Togo, du Niger, du Burkina Faso, du Mali, et de la Côte D’ivoire bénéficient depuis quelques jours, des traditionnelles opérations de distribution de jouets, de vivres et de non vivres qu’organise l’Ong Bénin Diaspora Assistance. Cette activité philanthropique affiche au compteur, huit années d’assistance aux plus démunis et aux indigents, un peu partout sur le Continent. Un bref aperçu du parcours d’une organisation non gouvernementale qui a démarré ses activités depuis juillet 2009. Dans un entretien avec son président, Médard Koudébi, consultant en santé publique, nous revenons ici, sur certaines activités à caractères social et évoquons le rôle primordial de certains partenaires de l’Ong.
Depuis quelques jours, les populations du Bénin, du Togo, du Niger, du Burkina Faso, du Mali et de la Côte d’Ivoire vivent une vague de générosité grâce aux opérations de distribution de jouets, de vivres et de non vies organisées par l ‘ONG Bénin Diaspora Assistance. Avec huit années d’expérience, cette activité philanthropique a touché les plus démunis à travers le continent africain. Jetons un coup d’œil à l’évolution de cette organisation non gouvernementale depuis ses débuts en juillet 2009, à travers les yeux de son président, Médard Koudébi, consultant en santé publique.
Au début, l’ONG Bénin Diaspora Assistance s’est démarquée en abordant des questions cruciales de santé publique, en mettant particulièrement l’accent sur la réforme des morgues et son impact sur la santé. Au fil du temps, l’organisation a naturellement étendu son champ d’action pour inclure le soutien aux familles laissées sans ressources, surtout celles confrontées à la perte de leurs proches.
Interrogé sur le sort de ces familles vulnérables, Médard Koudébi explique que face à la misère dans laquelle elles tombent, l’ONG s’est engagée, depuis près de 8 ans, à les aider en fournissant des vivres, des aides diverses et en prenant en charge la scolarité de leurs enfants. En 2022, l’ONG a assuré la formation de sept jeunes dans différents centres, dont le centre de formation « SAVOIR FAIRE ». Médard Koudébi exprime sa gratitude envers ces centres, qui ont accordé des remises substantielles sur les frais de formation pris en charge par l’ONG au profit de ces jeunes.
L’assistance sociale de l’ONG ne s’arrête pas là. Elle assume également les loyers d’étudiants sans soutien familial à Cotonou. Médard Koudébi partage des exemples récents, dont celui où l’ONG a dû intervenir pour payer la scolarité des enfants victimes des agissements répréhensibles d’un prêtre décrié.
Quant aux moyens nécessaires pour ces activités d’assistance sociale, Médard Koudébi explique que l’ONG utilise ses maigres ressources pour soutenir les étudiants, les orphelinats, et fournir des colis alimentaires à des familles dans le besoin. Il souligne également l’importance des donateurs individuels, comme Madame Tossou, une dame au marché Dantokpa, qui livre des colis alimentaires tout au long de l’année.
A travers un exemple concret, Médard Koudébi évoque le cas d’un jeune homme ayant perdu son emploi et s’étant engagé dans une formation patyante. Malheureusement, il n’a pas été retenu, laissant le jeune homme aux prises avec des dettes. L’ONG a dû intervenir pour lui accorder un soutien financier.
Un hommage spécial est rendu aux généreux donateurs et partenaires, tels que le couple Guy Tankpinou et Marlène Kakpovi, qui ont contribué de manière significative à la cause des orphelins. La délégation de l’ONG se rendra à Abidjan le 4 décembre 2023 pour décharger des conteneurs au port de Vridi, destiné à soutenir des enfants en difficulté au Bénin, au Togo, au Niger, au Burkina Faso, au Mali et en la Côte d’Ivoire.
En prévision des fêtes de fin d’année, les orphelins et les étudiants ont bénéficié de leurs colis accompagnés de tissus pour coudre, en vue de célébrer Noël. Le 24 novembre marquera la réception des balles de tissu, préparant ainsi le terrain pour une période de festivités et de remerciements envers les partenaires, donateurs et médias conscients qui contribuent à faire une différence significative dans la vie des plus vulnérables. Une reconnaissance particulière est exprimée envers tous ceux qui soutiennent cette noble cause
A ses débuts, l’Ong Bénin Diaspora Assistance s’était particulièrement illustrée à travers quelques grandes questions de santé publique. Un accent particulier était mis sur la réforme des morgues, son impact sur la santé. De fil en aiguille, l’Ong s’est logiquement penchée aussi sur le sort de la progéniture de ces personnes non prises en charge quand elles dépensent le peu d’économie qu’elles ont avant que la mort ne les emporte.
Monsieur Médard Koudébi, que deviennent ces familles dont les socles se brisent ou celles démunies et en quoi consistent vos actions ?
Médard Koudébi : Ces familles-là tombent dans une misère et de cette misère, nous avons décidé depuis pratiquement près de 8 ans de commencer à aider les plus démunis en leur accordant les vivres, les aides, la prise en charge de leurs scolarités. Et c’est comme ça qu’au titre de l’année 2022, nous avons assuré la formation à 7 jeunes dans plusieurs centres de formation y compris le centre de formation «SAVOIR FAIRE». Nous saisissons cette occasion pour remercier ces centres qui ont bien voulu nous accorder des remises à hauteur de 30 à 40 % de réduction sur les frais de formation que l’ONG Bénin Diaspora Assistance prend en charge au profit de ces enfants.
Dans ce même cadre, nous assurons les loyers à un certain nombre d’étudiants qui n’ont pas de parents à Cotonou et qui se retrouvent en difficulté et ou dans des situations inconfortables.
Même tout récemment, il y a eu une partie des enfants victimes des agissements d’un prêtre à qui nous avons dû payer la scolarité.
Citez-nous quelques cas spécifiques
Médard Koudébi : Nous accompagnons un certain nombre d’entre eux avec nos maigres moyens. Et pas tous les mois, on leur donne tout de temps en temps un coup de pouce financier parce que les services d’action sociale de la commune d’Abomey-Calavi disent qu’ils n’ont pas de financement, ils n’ont pas de moyens, qu’ils ne peuvent que leur accorder le soutien psychologique.
Et une fois que ça s’est passé au titre de l’année scolaire 2023-2024, nous avons pris en charge six jeunes classés à l’université d’Abomey-Calavi et d’autres sont boursiers, mais malheureusement, ils sont de Bohicon, d’autres sont de Savalou.
Et ils se retrouvent à Cotonou, n’ayant pas où rester avec les difficultés de logement. Celui de Bohicon, son papa est briquetier. Le papa a décidé que l’enfant arrête les cours parce qu’il n’a pas de quoi payer les loyers et la nourriture à un enfant à Cotonou.
Nous, nous avons pris l’engagement et depuis septembre, nous payons actuellement trois loyers et une maison dans les environs d’Abomey-Calavi et une construction au niveau de Akassato, non loin d’Arconville, et une troisième à Tankpè, où se réunissent ces étudiants en difficulté de logement et n’ayant aucun parent à Cotonou pour les héberger.
Vous vous consacrez largement à l’assistance sociale. Cela demande beaucoup de moyens. Comment vous vous y prenez ?
Médard Koudébi : Au même moment, ces étudiants, nous leur accordons une partie de ces vivres. Au delà de ces étudiants, on a des orphelinats avec lesquels on travaille. Dans plusieurs pays, on a des ONG partenaires à qui nous donnons ces vivres et au plan individuel, il y a des familles que nous assistons aussi, qui reçoivent leurs colis, même si toute l’année. Tenez, nous avons une dame au marché Dantokpa, qu’on appelle Madame Tossou et une autre femme, et qui livrent des colis de riz, deux à trois kilos quand c’est une personne seule et quand c’est une famille, cela passe à cinq kilos de riz, quatre kilos de gari, trois kilos de tapioca, trois kilos d’haricots blancs ou de haricots rouges, deux paquets de sucre et elle livre ces vivres toute l’année. A la fin de chaque mois, elle nous fait le point de ses livraisons qu’on paye au mois parce qu’il n’y a pas ce jour-là où les familles au Bénin, au Togo ou en Côte d’ Ivoire ne manquent pas de nous appeler. Le problème n’est pas que béninois. Quand il s’agit de demander de l’aide alimentaire ou d’exprimer des difficultés pour payer les loyers.
Je vous donne un exemple : Un jeune homme qui avait perdu son boulot et a trouvé une autre formation sur deux mois au niveau des agences MTN ou Moov. Une formation à ses propres frais. Il doit se vêtir, il n’y a pas de salaire jusqu’au terme de la formation où il devrait être retenu avec une perspective salariale mensuelle de près de cent quatre vingt mille francs. Comptant sur cette perspective le jeune homme contracte des crédits pour pouvoir payer sa formation et pouvoir s’habiller et se déplacer. Mais à la fin, sur vingt huit postulants qu’ils étaient, seulement cinq personnes ont été retenues et vingt trois ont été remerciées. Ce jeune homme a failli se suicider en septembre temps passé parce qu’il devait des arriérés de loyer à son bailleur à Fidjrossè, et il comptait sur ce boulot pour pouvoir payer les arriérés.
Au même moment, il a fait des crédits pour pouvoir manger, se déplacer, s’habiller pendant les deux mois de la formation non rémunérée qu’organisent ces structures de Gsm. Et malheureusement, il n’a pas été retenu. Notre Ong a dû voler à son secours pour lui accorder un soutien financier de deux mois de son loyer. La dame qui nous fournit des vivres lui a livré douze kilos de vivres et nous avions essayé de lui apporter quelques aides. C’est aussi l’occasion de remercier le Maquis du Port, à travers sa responsable. A chaque fois, quand nous la contactons pour soulager ses enfants orphelins, et ces personnes en difficulté, elle nous demande de les lui envoyer.
Mention spéciale aux donateurs et partenaires divers
Médard Koudébi : J’ai discuté avec la directrice du Maquis du Port, à qui je disais qu’il restait la dernière échéance de quatre de nos orphelins à raison de 50 000, chacun d’entre eux, parce que c’est les frais de soutenance.
Madame Rita, responsable du Maquis du Port m’a dit sans hésiter de lui envoyer les concernés dès le lendemain, et qu’elle s’engage à payer le reste de l’argent.
Ces gens-là qui nous aident, qui aident ces orphelins, c’est l’occasion de leur dire merci.
Je profite aussi de l’occasion pour remercier, pour dire merci au couple Guy Tankpinou et sa femme Marlène Kakpovi. Franchement, c’est des gens à Paris ou même dans les pays du Maghreb qui aident beaucoup les orphelins.
L’année dernière, on avait fait la tournée ensemble dans les pays du Maghreb et du Golfe. Je peux vous dire que les frais d’hôtel ont été payés par Monsieur Guy Tankpinou. À chaque fois, c’est lui qui paye. Il a payé avec sa carte bancaire et il nous a dit que de réserver les chambres en groupe, il bénéficiait de 30% de réduction. Du coup, lui, il le payait. Il a payé tout.
Et les migrants qu’on sensibilisait qui étaient dans les rues en difficulté, c’est lui qui n’arrêtait pas de leur donner de l’argent. 50 dirhams, 100 dirhams par-ci et il a aidé ces migrants en difficulté. On les a conscientisés ensemble. Je peux vous dire qu’à Cotonou et à Lomé, il met à notre disposition des chambres. Deux chambres et salons dans chacune de ses résidences pour aider ces enfants ou bien pour que les membres de notre délégation, quand ils sont dans l’un de ces deux pays, ils puissent oublier au moins le souci d’hôtel et pouvoir rester à l’abri, grâce à ces résidences. Ces gens, on ne peut rien faire aujourd’hui sans leur dire merci.
En passant par Abidjan et Lomé…
Médard Koudébi : Notre délégation sera à Abidjan plus précisément le 04 décembre 2023. Le 04 décembre en effet, nous allons sortir le container du port de Vridi. Le conteneur du port de Vridi en Côte d’Ivoire sera divisé en trois. Une partie sera envoyée directement au Mali. Les ONG partenaires du Mali viendront la chercher en Côte d’Ivoire. Une partie sera envoyée convoyée directement pour le Burkina Faso et l’autre partie restera en Côte d’Ivoire pour soutenir les enfants en difficulté et soulager, un temps peu, les personnes en difficulté. C’est l’occasion de remercier notre représentant de la Côte d’Ivoire, Mr Abdoulaye Kone, qui est un grand bosseur et qui a l’habitude de nous soutenir. C’est aussi l’occasion de remercier mon représentant du Burkina Faso, Monsieur Ouédraogo Adam, un homme d’affaires qui fait tout à ses propres frais. Je peux vous dire que la tournée que nous avions faite cette année dans les pays du Maghreb, c’est lui même qui a payé son billet d’avion et non l’ONG. Ces gens, on doit les remercier. Au Togo aussi, nous remercions la presse togolaise. Nous remercions un certain nombre de responsables de la police togolaise qui nous facilitent la vie et qui nous accompagnent. Je peux vous dire que dès l’arrivée des membres de nos délégations, Ils ont été pris en charge depuis l’aéroport, les formalités de police douanière, jusqu’à sortie toutes les choses. Nous remercions énormément les responsables de la police togolaise et que nous avions pourtant « taclés » l’année dernière.
Mais ils n’ont pas pris à mal notre reproche. Au contraire. Le jour de notre départ, ce sont eux qui ont accompli toutes les formalités pour nous et nous ont conduits au salon d’honneur jusqu’à ce que le vol a été programmé. Ils nous ont accompagnés à l’embarquement et cette année, dès que nous sommes arrivés, de la police jusqu’au niveau de la douane, à nos sorties, ils ont fait de leur mieux. Nous profitons de l’occasion pour remercier ces autorités ainsi que le port de Lomé. Le conteneur qui est arrivé au port de Lomé a été divisé en trois. Un tiers doit aller à Niamey. Ceux de Niamey sont actuellement venus à Lomé pour récupérer leur part. Ceux du Bénin ont déjà récupéré un lot et le reste doit suivre encore pour ceux du Bénin.
Bientôt, les grandes fêtes de fin d’année…
Médard Koudébi : Et quant aux orphelins, les étudiants que nous accompagnons, eux, c’est en décembre, pendant les congés de fête qu’ils vont récupérer leurs colis, accompagnés des tissus qu’ils vont coudre parce que nous leur donnons chaque occasion, six mètre de tissu qu’ils vont coudre pour organiser la fête de Noël. Le 24 novembre consacre la réception des balles de tissu. Nous remercions aussi toutes les ONG partenaires au Bénin. Nous remercions énormément les ONG partenaires et nous remercions aussi la presse consciente et non la presse abonnée à la présidence en échange de quoi survivre le mois. Une fois encore, nous remercions tout un chacun de vous.