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France/Kemi SEBA libre: Une leçon d’État de droit face aux abus d’autorité sous les tropiques

L’État de droit doit primer sur les pressions politiques et garantir une application équitable des lois, quelles que soient les opinions ou engagements militants de chacun. La justice française a donné un exemple fort : la force de la loi doit toujours l’emporter sur la loi de la force. Toute interpellation doit reposer sur des preuves tangibles et non sur des objectifs politiques. Au bénin, d’aujourd’hui, un certain Steve AMOUSSOU ou d’autres auraient-ils connu ce sort ? Ici, on vous arrête, au besoin, on vous kidnappe (peu importe les conditions ou situation géographique) et après on peut jongler avec les chefs d’inculpation.

Arrêté le 14 octobre 2024 à Paris et placé en garde à vue par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le militant panafricaniste Kemi SEBA a été libéré le 16 octobre sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui. Cette affaire, qui avait suscité une large mobilisation au Bénin et au-delà, se conclut par un message clair sur l’importance de l’État de droit. La justice française a démontré que, dans une société respectueuse de la loi, seule la force de la loi prévaut, et non la loi de la force.

Une libération qui fait écho à la question de l’État de droit en Afrique

L’affaire Kemi SEBA ne se limite pas à un affrontement entre un activiste et les autorités françaises. Elle illustre un contraste frappant entre deux systèmes judiciaires. En France, SEBA a été libéré après deux jours de détention, sans poursuites, faute de preuves tangibles. La justice a démontré que l’État de droit repose sur des preuves concrètes et le respect des procédures, et non sur l’arbitraire ou l’intimidation.

Dans ce contexte, la question se pose : Qu’en serait-il si cette arrestation avait eu lieu au Bénin ou dans d’autres pays africains ? Le cas de Steve Amoussou, mentionné dans les débats, reflète les dérives possibles dans certains systèmes judiciaires du continent. En Afrique, il arrive fréquemment que des opposants soient arrêtés, parfois enlevés, avec des chefs d’inculpation modifiés en fonction des besoins du moment, ce qui illustre l’absence de garanties solides pour la défense des libertés fondamentales.

L’importance du respect des droits dans un véritable État de droit

La libération de Kemi SEBA souligne une réalité fondamentale : un système de justice véritablement impartial repose sur des institutions indépendantes et des procédures respectueuses des droits humains. La France, malgré les critiques récurrentes sur sa gestion sécuritaire, a montré dans cette affaire que l’arrestation ne doit jamais être une fin en soi. Si des accusations sont portées, elles doivent être fondées sur des preuves solides et validées par des procédures justes. L’absence de charges contre SEBA a conduit à sa libération rapide, prouvant que le droit reste la seule boussole pour juger des actions des individus.

Les dérives possibles en Afrique : Arrestations arbitraires et manipulations judiciaires

Dans de nombreux pays africains, l’État de droit reste fragile, et les interpellations d’opposants ou de militants peuvent facilement se transformer en outils de répression politique. Les exemples de figures comme Steve Amoussou soulignent les dangers de systèmes judiciaires soumis à l’influence politique. Arrestations sans motifs clairs, détentions prolongées sans jugement, et accusations modifiées à volonté sont devenues des pratiques courantes pour étouffer la contestation.

Cette situation crée un contraste frappant avec l’issue de l’affaire Kemi SEBA en France. Si cet épisode s’était déroulé au Bénin, il est légitime de se demander si l’activiste aurait bénéficié du même traitement. Le risque est grand que la procédure ait été détournée pour justifier une répression, illustrant ainsi les défis auxquels fait face l’Afrique dans la consolidation de ses systèmes judiciaires.

La mobilisation comme réponse à l’arbitraire

La libération de Kemi SEBA est également une victoire symbolique pour le mouvement panafricaniste et les militants engagés pour la justice. Elle prouve que la solidarité internationale et la vigilance citoyenne peuvent influencer le cours des événements, même lorsque les autorités tentent d’instrumentaliser la justice pour faire taire les voix critiques.

L’appel à la mobilisation lancé par le Général Houndégnon et d’autres figures en Afrique a montré que la défense des droits humains ne connaît pas de frontières. Il est essentiel que cette dynamique se poursuive, en particulier sur le continent africain, où les systèmes judiciaires doivent encore prouver leur indépendance et leur capacité à garantir les libertés fondamentales.

Une victoire pour l’activisme, un rappel à l’État de droit

L’affaire Kemi SEBA nous rappelle une vérité essentielle : l’arbitraire n’a pas sa place dans une société fondée sur l’État de droit. Lorsque le droit prévaut, les arrestations arbitraires et les manipulations politiques sont contenues. Cette victoire symbolique pour SEBA et ses partisans est un rappel fort de la nécessité d’un cadre juridique solide pour protéger les activistes et garantir la justice pour tous.

En Afrique, cette affaire doit servir d’exemple et de motivation pour renforcer les institutions et assurer un traitement juste et équitable à tous les citoyens. Seule une justice indépendante peut garantir un véritable État de droit, où chaque arrestation est justifiée, et où la loi est appliquée de manière impartiale.

Leçon de justice et vigilance collective

La libération de Kemi SEBA sans poursuite après 48 heures de garde à vue démontre que la justice est possible lorsque la loi prime sur la force. Ce dénouement envoie un message fort aux systèmes judiciaires du monde entier : l’État de droit doit rester un principe fondamental, indépendamment des pressions politiques ou des considérations sécuritaires.

Pour l’Afrique, l’affaire Kemi SEBA est un rappel que la lutte pour les droits fondamentaux ne peut être gagnée que par des institutions fortes, impartiales et justes. La vigilance et la mobilisation citoyenne restent des outils essentiels pour résister aux abus de pouvoir et garantir que la force de la loi, et non la loi de la force, guide nos sociétés.

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