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Bénin/Répression de la marche des travailleurs du 1er mai 2024 : 04 organisations de la diaspora réagissent avec indignation

Quatre organisations de la diaspora béninoise réagissent avec indignation à la répression de la marche pacifique du 1er mai 2024 organisée par la CSTB. Le CCDB, le CAPPD, la CG-c.h./RBD et le RDBS dénoncent les arrestations de 72 manifestants et les accusations changeantes portées contre eux. Ils exigent la libération immédiate des 21 personnes toujours détenues, dénonçant des pratiques judiciaires douteuses et qualifiant ces actions de mascarade de justice. Le communiqué conjoint met en lumière des violations des droits de l’homme et appelle à une action internationale contre les pratiques répressives observées au Bénin

Le communiqué conjoint signé par quatre organisations de la diaspora béninoise réagit vivement à la répression policière survenue lors de la marche pacifique organisée le 1er mai 2024 par la Confédération Syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB). Les organisations, à savoir le Comité Culturel pour la Démocratie au Bénin (CCDB), l’Alliance Pour la Patrie dans la Diaspora (CAPPD), la Coordination générale, canal historique de la Résistance béninoise dans la diaspora (CG-ch/RBD), et le Rassemblement de la Diaspora Béninoise pour la Souveraineté (RDBS), ont publié ce communiqué pour dénoncer les arrestations et les accusations portées contre les manifestants.

Le communiqué expose les faits selon lesquels 72 personnes ont été arrêtées lors de la manifestation, mais au fil des jours, le motif de leur détention a évolué, passant de l’« attroupement non armé » à la « détention et consommation de cannabis ». Les organisations de la diaspora remettent en question la légitimité de ces accusations, les qualifiant de « grotesques » et dénonçant des pratiques judiciaires douteuses et injustes, comparables à celles observées dans d’autres affaires.

Les organisations appellent à la libération immédiate et sans condition des 21 personnes actuellement détenues, dénonçant vigoureusement ces pratiques, qu’elles qualifient de « mascarade de justice ». Elles expriment également leur indignation face à ce qu’elles considèrent comme des pratiques répressives propres aux régimes dictatoriaux.

En résumé, le communiqué conjoint met en lumière une série de violations des droits de l’homme et de procédures judiciaires douteuses de la part des autorités béninoises, et appelle à une réaction internationale pour mettre fin à ces pratiques répressives et obtenir la libération des personnes injustement détenues. Lire l’intégralité du communiqué.

DIASPORA BÉNINOISE

COMMUNIQUÉ CONJOINT

ENCORE À PROPOS DE LA RÉPRESSION DE LA MARCHE DES TRAVAILLEURS DU 1ER MAI 2024

La nouvelle est tombée au soir du 06 mai 2024 par un communiqué émis par le procureur Jules AHOGA : « L’enquête s’est poursuivie à l’égard de quarante-une (41) personnes gardées à vue. Il est établi que ces personnes ont été recrutées dans les quartiers de Cotonou pour troubler l’ordre public. Elles ne justifient pas de qualité de travailleur. La réalisation d’un test urinaire, sur instruction du parquet, s’est révélée positive à l’égard de vingt-et-un (21) d’entre elles quant à la consommation et à l’usage de cannabis. Ces personnes sont poursuivies devant le tribunal correctionnel pour répondre des faits qui leur sont reprochés ».

Pour rappel, le 1er mai 2024, le gouvernement avait fait arrêter 72 personnes qui se rendaient, à bord d’autobus, à la marche pacifique appelée par la Confédération Syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) pour la commémoration annuelle de la fête internationale du Travail. Le même jour, dans la soirée, 20 d’entre eux ont recouvré leur liberté d’aller et de venir. Le 03 mai, parmi les personnes venues au tribunal lors de la comparution des 52, deux (2) ont été arrêtées portant le nombre à 54. À la fin de la comparution, 42 d’entre elles ont vu leur garde à vue prolongée au motif d’«attroupement non armé». Donc dans des autobus en circulation. Mais ce 6 mai, c’est sous un autre motif de «détention et de consommation de cannabis» que 21 personnes sont finalement déférées à la prison civile de Cotonou et poursuivies par l’État béninois. Un nouveau motif établi par des tests d’urine décidés par le parquet sur des personnes gardées à vue depuis six (6) jours dans les locaux de la police, prélèvements d’urine en l’absence de leurs avocats et tests réalisés par un laboratoire sous le seul contrôle du pouvoir et après avoir nourri eux-mêmes les personnes en garde-à-vue alors que la nourriture apportée par leurs proches et parents leur avait été refusée. Même méthode de montage de preuves comme dans les dossiers de Laurent MÈTONGNON, Sébastien AJAVON et consorts.

L’évolution et les changements des motifs de détention et des poursuites de ces 21 personnes sont plus que troubles, abracadabrants et choquants.

C’est encore une nouvelle mascarade de justice au Bénin.

La diaspora béninoise est scandalisée. Elle s’indigne face à ces pratiques sordides et répugnantes propres aux pouvoirs dictatoriaux.

Aussi, par la voix combinée de quatre organisations de la diaspora, le Comité Culturel pour la Démocratie au Bénin (CCDB), l’Alliance Pour la Patrie dans la Diaspora (CAPPD), la Coordination générale, canal historique de la Résistance béninoise dans la diaspora (CG-c.h./RBD) et le Rassemblement de la Diaspora Béninoise pour la Souveraineté (RDBS), la DIASPORA béninoise :

  • Proteste contre l’incarcération injuste et la poursuite des 21 personnes arrêtées dans le cadre de la célébration de la fête du Travail ;
  • Exige l’abandon pur et simple des charges grotesques fabriquées à leur encontre ;
  • Exige leur libération immédiate et sans condition.

Paris, le 9 Mai 2024

Le Comité Culturel pour la Démocratie au Bénin (CCDB),

Comité de l’Alliance Pour la Patrie dans la Diaspora (CAPPD),

La Coordination générale, canal historique de la Résistance béninoise dans la diaspora (CG-ch/RBD),

Le Rassemblement de la Diaspora Béninoise pour la Souveraineté (RDBS)

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