Richard Boni Ouorou, fondateur et leader du mouvement «Libéral» réagit, suite à la répression de la marche de protestation contre la vie chère au Bénin et l’arrestation des responsables syndicaux l’ayant initiée. Le fondateur et leader du mouvement « Libéral », se dit profondément préoccupé par l’arrestation des responsables syndicaux. Sa déclaration faite au travers d’un post sur sa page Facebook, livre une analyse des événements de ce samedi 27 avril 2024 assortie de propositions concrètes pour résoudre les problèmes sous-jacents.
A l’entame de sa déclaration, l’homme a exprimé ses inquiétudes quant aux répercussions de telles actions répressives, faisant référence à l’expérience récente au Sénégal où des actions similaires ont finalement alimenté le succès des adversaires politiques du président Macky Sall. Il souligne la tragédie que représentent la violence et la répression, mettant en avant le coût humain de telles erreurs.
Ensuite, il appelle à la libération immédiate des responsables syndicaux et de toutes les personnes arrêtées lors de la manifestation, ainsi qu’à l’ouverture d’une enquête sur d’éventuels abus de pouvoir au sein des forces de police. Cette exigence illustre son engagement en faveur de la justice et de l’État de droit.
Il en appelle également à l’opposition, dont il dit adhérer idéologiquement, pour prendre ses responsabilités en proposant des solutions concrètes aux problèmes socio-économiques du pays. Ses propositions incluent des mesures spécifiques pour lutter contre l’inflation, la cybercriminalité et soutenir les producteurs locaux, des balises pour s’attaquer aux problèmes concrets qui affectent la population.
Enfin, le leader du mouvement « Libéral » adresse un appel direct au président Patrice Talon, soulignant le besoin urgent de leadership éclairé et de respect des droits des citoyens. Il appelle à apprendre des erreurs du passé et à travailler ensemble pour préserver la dignité du Bénin.
Dans l’ensemble, les propos de Richard Boni Ouorou reflètent un souci renouvelé pour le bien-être de la population et un appel à l’action politique responsable pour résoudre les défis auxquels est confronté le pays.
Lire la déclaration de Richard Boni Ouorou :
Marche de protestation de ce jour.
Chers amis,
C’est avec une profonde inquiétude que j’ai pris connaissance de l’arrestation des leaders syndicaux, à l’origine de la manifestation d’aujourd’hui.
Ce type d’actions suscite des craintes de répétition des événements vus au Sénégal, où, par une maladresse, Macky Sall a indirectement contribué à l’élection de ses adversaires. Certains pourraient y voir une intervention divine, estimant que le destin des jeunes leaders du Pastef s’est accompli grâce à cette faute. Cependant, il est tragique que le sang d’innocents ait été versé pour que cette histoire se réécrive.
Par conséquent, je demande non seulement la libération immédiate des responsables syndicaux et de toutes les personnes arrêtées lors de cette manifestation, mais également l’ouverture d’une enquête sur de possibles abus de pouvoir au sein des forces de police.
De plus, je souhaite que l’opposition, à laquelle j’adhère idéologiquement, prenne ses responsabilités pour éviter de tels incidents qui ternissent l’image de notre pays. Pour cela, l’opposition devrait :
1. Exiger du gouvernement un programme précis et détaillé pour combattre l’inflation, incluant un plan de réajustement des salaires des fonctionnaires durant cette période et un plan de relance économique post-COVID.
2. Réclamer la présentation d’une stratégie efficace contre la cybercriminalité, incluant le processus d’identification des suspects, car nombre d’entre eux sont arrêtés sans la moindre plainte formelle.
3. Proposer un moratoire sur la vente de soja afin d’aider les producteurs à augmenter leurs revenus et vivre dignement pendant cette période de crise économique exacerbée par l’inflation.
Je suis convaincu qu’en se concentrant sur ces questions et en exigeant des actions concrètes de la part des autorités, l’opposition pourrait gagner la sympathie d’un peuple qui en a assez des joutes politiques et des stratégies électorales.
À nous, politiciens investis d’un mandat, incombe le devoir de répondre aux attentes de nos électeurs en protégeant les citoyens, et non en cherchant uniquement à sécuriser nos positions actuelles et futures.
Quant à l’État et à son chef, M. Patrice Talon, il est grand temps, à deux ans de la fin de son mandat, de faire preuve de discernement et de permettre aux citoyens béninois de vivre dans la dignité, sans intimidation ni menace policière.
Apprenons de l’erreur sénégalaise et travaillons à préserver la dignité de notre nation.
Prenez soin de vous
Richard Boni Ouorou