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Élections ou prospérité: Le dilemme démocratique du Bénin selon Boni Richard Ouorou

La démocratie béninoise, souvent réduite à l’organisation régulière d’élections, repose en réalité sur une question plus vaste et profonde : l’économie. Pour que la démocratie prenne racine et s’épanouisse véritablement, il est indispensable de créer les conditions d’une prospérité inclusive. Dans ce contexte, l’initiateur du mouvement libéral, Boni Richard Ouorou, invite à réévaluer la relation entre économie et démocratie pour un avenir meilleur.

La démocratie au Bénin se réduit-elle à l’organisation d’élections périodiques ? C’est la question que pose Boni Richard Ouorou, président du mouvement libéral, dans une récente déclaration. Selon lui, la réponse est non. Au-delà des urnes et des bulletins de vote, il existe une dimension incontournable: celle de l’économie. Une démocratie véritable ne peut prospérer sans une économie solide, équitable et dynamique. À travers une analyse pertinente, cet article explore les relations indissociables entre démocratie et économie, en mettant en lumière les points soulevés par Ouorou.

Une démocratie électorale ou économique ?

Dans la vision traditionnelle, la démocratie se résume souvent à la simple répétition des élections tous les cinq ans. Mais Ouorou, à l’instar de penseurs comme Amartya Sen, nous rappelle que le cadre électoral seul est insuffisant. « Le développement économique est intrinsèquement lié à la liberté humaine », déclare Sen (1999). Cette citation cristallise l’idée que sans un système économique sain et inclusif, il n’y a pas de réelle démocratie.

Les élections ne sont que la surface de l’iceberg, pourrait-on dire. Elles représentent le sommet visible, mais sous les flots se trouve une base économique essentielle. La liberté d’expression, de vote, d’association, toutes ces valeurs cardinales de la démocratie, dépendent de la stabilité économique. Un citoyen préoccupé par la survie quotidienne peut difficilement s’engager activement dans la vie politique de son pays. Ainsi, le lien entre démocratie et économie est indéfectible : une démocratie affaiblie sur le plan économique ne peut tenir ses promesses.

Transparence et gestion publique : les piliers d’une économie démocratique

La transparence dans la gestion des affaires publiques est un autre point central soulevé par Boni Richard Ouorou. Une économie ne peut être prospère ni équitable sans une gestion claire et sans faille des ressources. La démocratie ne se limite pas à la multiplication des partis politiques, elle implique également des institutions solides, des processus transparents, et des mécanismes de contrôle. L’un des écueils les plus notoires dans le paysage politique béninois reste la corruption.

Le professeur Larry Diamond, grand analyste des démocraties modernes, souligne que « la corruption est un des principaux fléaux qui compromettent la démocratie » (Diamond, 2008). Ce fléau ronge la confiance des citoyens, érode les institutions et empêche la mise en place de véritables politiques économiques. En effet, un État corrompu favorise un petit cercle d’élites tout en asphyxiant l’initiative privée, bloquant ainsi l’ascension d’une classe moyenne capable de soutenir le développement national.

Ouorou, par cette citation de Diamond, alerte sur l’importance de réformer en profondeur la gestion publique afin de rétablir la confiance, non seulement des citoyens, mais aussi des investisseurs. Il en découle que la démocratie économique ne peut s’envisager sans la lutte contre la corruption, véritable cancer des États en voie de développement.

Le rôle des citoyens : des droits, mais aussi des devoirs

Ouorou fait également écho à un aspect trop souvent négligé dans les débats politiques : la relation entre droits et devoirs dans une démocratie. Dans une citation éclairante d’Alexis de Tocqueville, « la démocratie ne peut exister sans une éducation des citoyens à leurs devoirs » (Tocqueville, 1835). Ici, Ouorou renforce l’idée que la participation citoyenne ne se limite pas au simple fait de voter. Il s’agit d’une implication plus profonde dans la vie publique, à travers l’engagement civique et le respect des lois.

Dans cette perspective, il est capital de comprendre que la construction d’une démocratie économique passe par l’éducation des citoyens à la gestion de leurs devoirs. Sans une éducation solide, capable d’informer et de former des individus conscients de leurs responsabilités, la démocratie reste fragile. Cela nécessite une véritable politique éducative visant à intégrer des valeurs civiques dès le plus jeune âge. L’engagement citoyen ne peut fleurir dans un désert de conscience sociale, pourrait-on dire. L’ignorance économique et politique conduit à une démocratie formelle, mais sans fondement.

Une démocratie coûteuse : l’enjeu des financements publics

L’un des autres aspects cruciaux abordés par Ouorou dans son plaidoyer est l’importance des financements publics pour le bon fonctionnement d’une démocratie. La démocratie, dans son essence, est un processus coûteux qui nécessite des ressources pour fonctionner efficacement. Les institutions démocratiques telles que les tribunaux, les assemblées et les médias ne peuvent fonctionner de manière optimale sans un soutien financier constant.

Mais où trouver ces ressources dans un contexte où l’économie nationale peine à décoller ? Ouorou souligne que l’économie béninoise doit être structurée de manière à créer une prospérité partagée, capable de générer des revenus suffisants pour financer les services publics. Cependant, il avertit que ces financements doivent être utilisés avec transparence et responsabilité, faute de quoi la démocratie ne pourra se consolider.

Il est impératif, pour la survie des institutions démocratiques, de bâtir une économie forte qui puisse garantir le bon fonctionnement de ces structures. Sinon, comme le souligne Ouorou, « le choix est corrompu dès lors qu’il est influencé financièrement ». Les élections, dans ce cadre, deviennent un théâtre biaisé où l’argent dicte les résultats, annulant ainsi toute possibilité de véritable changement.

La jeune génération, un levier de transformation

L’appel de Boni Richard Ouorou à la classe politique béninoise ne se limite pas à des critiques ou à des réprimandes. Il lance également une invitation à prendre en compte les aspirations d’une jeunesse en quête de changement. « C’est ce qu’attendent de nous la jeune génération », déclare-t-il, résumant ainsi l’urgence de réformer non seulement le cadre politique, mais aussi le modèle économique pour répondre aux attentes d’une jeunesse désillusionnée.

Il n’est plus à démontrer que la jeunesse béninoise est le moteur d’un changement profond. Cette nouvelle génération, connectée au monde et consciente de ses droits, exige non seulement un meilleur avenir politique, mais aussi une économie capable de soutenir ses aspirations. Le vent du changement souffle, porté par une jeunesse avide de transformation. Cette génération attend des leaders politiques qu’ils soient plus audacieux, plus innovants, mais surtout, qu’ils prennent des décisions concrètes pour stimuler une économie qui puisse générer des emplois décents et des opportunités pour tous.

Une démocratie prospère à travers l’initiative privée

Dans sa réflexion, Ouorou met un accent particulier sur l’importance de l’initiative privée. Une démocratie véritable, selon lui, ne peut exister sans une économie dynamique où l’initiative individuelle est encouragée. Dans un pays où le secteur public est souvent perçu comme le principal pourvoyeur d’emplois, il est impératif de redéfinir le rôle de l’entreprenariat.

Encourager l’initiative privée, c’est encourager la liberté d’entreprendre, un des fondements mêmes de la démocratie. Cela nécessite de créer un environnement où les entreprises peuvent prospérer sans les entraves bureaucratiques ou la corruption. Ouorou invite ainsi la classe politique à abandonner le « dégagisme », une notion réductrice qui, selon lui, ne propose aucune véritable alternative économique. Au lieu de cela, il propose de bâtir une vision économique solidaire, axée sur la prospérité partagée, en opposition aux intérêts égoïstes de certains acteurs politiques.

Réconcilier démocratie et économie pour un avenir meilleur

En conclusion, le plaidoyer de Boni Richard Ouorou met en lumière une réalité souvent ignorée dans le débat public : la démocratie ne peut se construire sans une économie forte et inclusive. L’organisation d’élections libres et régulières est certes un pilier de la démocratie, mais sans un cadre économique solide, ces élections perdent de leur sens.

Ouorou  rappelle que la démocratie véritable ne se limite pas à un exercice électoral, mais qu’elle est intrinsèquement liée à la prospérité économique. Pour que le Bénin avance vers un avenir plus juste et équitable, il est impératif que les leaders politiques prennent conscience de cette interdépendance et qu’ils œuvrent à créer les conditions d’une économie solidaire et dynamique. Car, comme il le souligne si bien, « il ne peut y avoir de réelles élections dans un pays qui ne se finance pas ».

Ainsi, la démocratie béninoise ne se consolidera qu’en intégrant une vision économique ambitieuse et inclusive, capable de répondre aux aspirations de la jeunesse et de créer un environnement où chaque citoyen peut participer pleinement à la vie de la nation.

Lire le texte de Boni Richard Ouorou

La Démocratie au Bénin : Au-delà des élections, une question d’économie

Dans notre pays, il est essentiel que nos leaders politiques toutes tendances confondues apprennent ou reconnaissent que le défi démocratique ne se limite pas à l’organisation d’élections tous les cinq ans.

Il s’agit avant tout d’une question de démocratie économique. En effet, une orientation et une organisation adéquates de notre système économique sont fondamentales pour garantir la prospérité et la stabilité d’une véritable démocratie.

Nos politiciens, souvent formés dans le cadre restreint de la politique électorale, semblent négliger l’enjeu majeur qui est l’économie. Pour que la démocratie s’épanouisse, il est primordial de bâtir une économie solide et inclusive. Comme l’affirme le politologue Amartya Sen, « le développement économique est intrinsèquement lié à la liberté humaine » (Sen, 1999). Cela signifie qu’une économie prospère permet de renforcer les droits et libertés, créant ainsi les conditions nécessaires à un engagement démocratique effectif.

Les principes démocratiques ne se résument pas à la multiplication des partis politiques ou à des élections régulières. Ils incluent également des valeurs essentielles telles que la liberté d’entreprendre, le respect de la propriété privée et des libertés individuelles, et surtout, la transparence dans la gestion des affaires publiques. Sans transparence, il n’y a pas de véritables institutions démocratiques capables de protéger les libertés et de favoriser l’initiative privée. Le respect des droits et des devoirs est également fondamental pour établir une démocratie fonctionnelle.

En effet, dans une démocratie, il existe une interrelation solide entre droits et devoirs. Comme le souligne le sociologue Alexis de Tocqueville, « la démocratie ne peut exister sans une éducation des citoyens à leurs devoirs » (Tocqueville, 1835). Le respect des devoirs civiques, tels que la participation à la vie publique et le respect des lois, est une condition sine qua non pour jouir de ses droits. Et c’est ce à quoi nous nous attachons au sein du mouvement libéral.

Enfin, il est crucial de reconnaître que la démocratie est un système politique coûteux, nécessitant des financements publics pour le bon fonctionnement des institutions. Pour garantir la pérennité de ce système, il est impératif de lutter contre la corruption, qui érode la confiance des citoyens et compromet les fondements démocratiques. Comme le note le professeur Larry Diamond, « la corruption est un des principaux fléaux qui compromettent la démocratie, car elle nuit à la transparence et à la responsabilité » (Diamond, 2008).

Pour dire que, pour que la démocratie au Bénin soit véritablement efficace et durable, il est essentiel d’intégrer les dimensions économiques dans notre compréhension et notre pratique de la démocratie. Une démocratie véritable ne peut prospérer sans une économie équitable et dynamique, capable de soutenir les droits et libertés de tous les citoyens.

D’encourager l’initiative privée et d’aider socialement au maintien de la dignité des personnes.

Nous voudrions donc inviter la classe politique à intégrer le facteur économique dans leurs analyses et leurs propositions et d’éviter le relatif égoïsme qui consiste à toujours donner aux peuples les raisons d’une participation électorale fondée sur la notion arbitraire du « DÉGAGISME » sans réelle perspective alternative.

Il ne peut y avoir de réelles élections dans un pays qui ne se finance pas. Le choix est corrompu dès lors qu’il est influencé financièrement.

Concomitamment avec la vision électorale, nous devons nous battre pour une vision économique solidaire et porteuse de prospérité pour tous.

C’est ce qu’attendent de nous la jeune génération.

Prenez soin de vous.

Boni Richard Ouorou ❤️

Président mouvement libéral

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