Le professeur béninois vient d’être désigné « Ambassadeur de la promotion du chinois au Bénin », consacrant plus de vingt-cinq ans d’engagement exceptionnel au service de la langue et de la culture chinoise.
Cotonou, 28 mars 2025 – C’est une reconnaissance rare, méritée, presque solennelle. Lors d’une cérémonie officielle à Cotonou, Dr Maurice Gountin s’est vu décerner le titre honorifique d’« Ambassadeur de la Promotion du Chinois au Bénin », une distinction qui célèbre son parcours remarquable et son engagement sans faille pour la diffusion du mandarin au Bénin et bien au-delà.
Un long compagnonnage avec la langue chinoise
Tout a commencé en 1998, lorsque Maurice Gountin se lance dans l’apprentissage du chinois, alors encore peu exploré dans les sphères académiques béninoises. Formé en Chine, il en revient avec bien plus qu’un diplôme : une passion chevillée au corps et une mission claire — rendre cette langue accessible et utile à ses compatriotes.
Son excellence linguistique, alliée à une profonde connaissance de la sinologie, a rapidement fait de lui une référence en Afrique francophone. Mais Dr Gountin n’a jamais voulu se cantonner aux salles de cours. Son credo : transmettre, vulgariser, créer des ponts.
Conférencier recherché, auteur prolifique, formateur inlassable, il a œuvré pour que la langue chinoise devienne un véritable levier d’opportunités pour de nombreux jeunes béninois. Grâce à lui, le chinois n’est plus vu comme une langue étrangère lointaine, mais comme une porte ouverte sur le monde, notamment dans un contexte de relations sino-africaines de plus en plus dynamiques.
Sa pédagogie est reconnue pour sa capacité à marier rigueur et convivialité, tradition et modernité. Il parle de caractères chinois avec la même flamme qu’un conteur parlerait d’histoires ancestrales, et il enseigne avec une approche connectée, intuitive, humaine.
Un trait d’union entre Cotonou et Pékin
Ce titre d’ambassadeur n’est pas qu’un trophée : c’est un symbole de reconnaissance diplomatique et culturelle. Dr Gountin incarne depuis longtemps une interface vivante entre le Bénin et la Chine. Grâce à lui, des collaborations éducatives ont vu le jour, des dizaines d’étudiants ont pu bénéficier de bourses et des entreprises ont mieux compris les codes culturels chinois.
Il est aujourd’hui considéré comme un acteur clé du dialogue interculturel, capable de décrypter les subtilités linguistiques autant que les sensibilités humaines.
Loin de se reposer sur ses lauriers, le professeur voit cette distinction comme une invitation à aller encore plus loin. Il rêve d’intégrer les outils numériques dans l’apprentissage du mandarin, d’ouvrir des clubs de culture chinoise dans les zones rurales, et de former une nouvelle génération de professeurs africains de chinois.
Il veut aussi créer des espaces où la langue rime avec théâtre, cuisine, cinéma — pour que le chinois se vive, au-delà des manuels.
Un modèle pour la jeunesse africaine
À l’heure où les jeunes cherchent des repères et des voix inspirantes, le parcours de Maurice Gountin est une véritable boussole. Son histoire prouve que le savoir, la discipline et la passion peuvent transformer une langue lointaine en passerelle vers le futur.
Avec humilité et constance, il a tracé un chemin que d’autres suivront. Celui d’un intellectuel enraciné, curieux du monde, amoureux des mots et des liens entre les peuples.
« La langue chinoise n’est pas seulement un outil de communication. C’est un univers, une façon de penser, de ressentir… C’est aussi un moyen pour l’Afrique de dialoguer avec le monde autrement. » — Dr Maurice Gountin
Par Frantz Axel M. ANAGO