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Présidentielle 2026 au Bénin/l’UAPDB dénonce une «stratégie d’exclusion planifiée»

À l’approche de la présidentielle béninoise de 2026, les signaux d’un scrutin verrouillé se multiplient. La contestation grandit face aux manœuvres attribuées au pouvoir de Cotonou visant à neutraliser toute opposition crédible, en particulier le parti Les Démocrates. La diaspora béninoise hausse le ton et dénonce une «stratégie d’exclusion planifiée».

Dans un communiqué au ton ferme, l’Unité d’Actions Patriotiques de la Diaspora Béninoise (UAPDB) dénonce ce qu’elle qualifie de «stratégie d’exclusion planifiée» orchestrée par le régime du président Patrice Talon pour contrôler l’élection présidentielle de 2026. Selon l’organisation, derrière l’apparence d’un pluralisme factice incarné par cinq duos prétendument en lice, se cache la volonté du pouvoir de réduire au silence tout véritable adversaire politique. La cible principale de ces manœuvres serait, une fois encore, le parti Les Démocrates, présenté comme le dernier pôle d’opposition encore structuré. Le feuilleton sur le parrainage du député Michel François Sodjinou, devenu un instrument de pression politique, illustre aux yeux de l’UAPDB un schéma déjà éprouvé : limiter artificiellement l’accès à la compétition électorale. Au fil des scrutins, la démocratie béninoise se trouve ainsi asphyxiée, transformant les urnes en simple formalité destinée à valider un pouvoir sans partage. Lire le communiqué.

UNITE D’ACTIONS PATRIOTIQUES DE LA DIASPORA BENINOISE

(UAPDB)

COMMUNIQUE

Non à l’exclusion ! – Oui à la démocratie et à la souveraineté populaire !

L’Unité d’Actions Patriotiques de la Diaspora Béninoise (UAPDB) exprime ses plus vives préoccupations, sa totale indignation et sa ferme condamnation face aux manœuvres du pouvoir de Patrice Talon visant, une fois encore, à opérer des exclusions du processus électoral au Bénin, et particulièrement du parti Les Démocrates (LD), dans la perspective de l’élection présidentielle de 2026.

Le dépôt des dossiers de candidatures à la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA), clos le 14 octobre 2025, révèle le scénario bien connu d’élections verrouillées d’avance. Sous couvert d’un pluralisme de façade, cinq duos sont enregistrés : Wadagni-Talata pour la mouvance présidentielle, Hounkpè-Hounwanou pour les FCBE, Agbodjo-Lodjou pour Les Démocrates, Ouinsavi-Bello pour l’Union Nationale de la Jeunesse Béninoise, et Agbossaga-Boni Neto Gansaré. La plupart de ces candidatures ne sont que des relais dociles du régime.

Le seul enjeu réel pour le pouvoir de Talon était d’empêcher la participation effective de tout concurrent véritable et en l’occurence du parti Les Démocrates. Le feuilleton politico-judiciaire autour du parrainage du député LD Michel François Sodjinou illustre les méthodes mafieuses du pouvoir. En limitant artificiellement et astucieusement à 28 le nombre de députés du parti Les Démocrates et en lui refusant tout maire, la Rupture et son chef, Patrice Talon, avaient sciemment créé les conditions d’une exclusion mécanique : la défection d’un seul parrain LD suffit à invalider la candidature du duo LD.

Ainsi, l’exclusion éventuelle du duo candidat du parti Les Démocrates, à cette étape ou à une autre du processus de candidature aux élections présidentielles, ne sera pas un accident administratif, mais bien le produit calculé d’une stratégie de verrouillage total du jeu politique.

Mais le peuple n’est pas dupe. Il vit depuis 2016 sous le système dit de la Rupture qui est devenu une machine d’exclusion systématique comme le témoignent les élections, toutes exclusives, organisées à ce jour dans le pays.

Cela fait d’ailleurs plusieurs mois que de nombreux observateurs, plusieurs organisations de la société civile et les confessions religieuses alertent sur les pièges crapuleux et cyniques de l’exclusion mis en place par pouvoir de la Rupture.

Le coordinateur général de l’UAPDB, Symahou ADE

Depuis son arrivée au pouvoir, Patrice Talon a méthodiquement détruit les fondements de la démocratie béninoise :

●        Élimination systématique de toute opposition,

●        Contrôle total des institutions électorales et judiciaires,

●        Répression, corruption et terreur politique,

●        Soumission ouverte aux intérêts étrangers, notamment français, au détriment de la souveraineté nationale.

L’UAPDB soutient toutes les formes de protestations populaires et démocratiques contre ces manœuvres d’exclusion et appelle à l’union de toutes les forces patriotiques, sociales et démocratiques du pays et de la diaspora pour dire NON à toute exclusion des élections présidentielles.

Aucune démocratie ne peut survivre sans pluralisme politique, sans débats, sans concurrence loyale entre les idées et les programmes. Exclure des courants de pensée, des groupes ou partis politiques, c’est tuer la démocratie. Le peuple doit se lever pour arrêter la main du pouvoir assassin des libertés qui veut encore commettre un nouveau crime pour perpétuer le calvaire des masses avec la perpétuation du pouvoir affameur et apatride.

Comme pour les élections passées sous la Rupture, rien de bon pour le peuple et le pays ne sortira des prochaines élections.

Face à cette dictature, l’UAPDB réaffirme la nécessité d’un changement profond du système : la convocation d’une Nouvelle Conférence Nationale souveraine, fondement d’une nouvelle Constitution, d’un nouveau vivre-ensemble et d’un gouvernement démocratique et patriotique. C’est la seule voie capable de restaurer la souveraineté du peuple béninois, de reconstruire la République sur des bases de justice sociale, de liberté et d’indépendance nationale.

Non à toute exclusion ! Oui à la démocratie populaire ! Oui à la souveraineté du peuple béninois !

Fait à Paris, le 19 octobre 2025

Le coordinateur général de l’UAPDB

Symahou ADE

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